Chers Camarades

Nous voici aujourd’hui enfin de retour sur les pavés de notre belle ville d’Avignon,

Enfin réunis pour crier notre mécontentement général et notre colère.

La crise sanitaire que nous vivons depuis plus d’un an affecte profondément le monde du travail et la société dans son ensemble.

La crise sanitaire économique et sociale provoque des dégâts considérables

Pas un jour ne se passe sans que l’on entende parler d’un nouveau plan de licenciements, venant s’ajouter aux millions d’emplois déjà détruits et faisant ainsi augmenter considérablement le nombre de chômeurs.

Notre département, qui subit, depuis des années, des plans de suppression d’emplois dans les industries et les services publics, est lui aussi pleinement touché.

Au lieu de défendre les emplois existants et de combattre le chômage en réduisant le temps de travail à 32h sans perte de salaire, le gouvernement continue de gaver les multinationales de centaines de milliards d’aides publiques et d’exonérations de cotisations sociales au nom de la « relance » comme hier au nom de la « compétitivité » au détriment des PME-TPE.

Mais au lieu de répondre aux urgences sociales à la reconstruction de notre économie, de nos industries et de nos services publics, le gouvernement poursuit sa dérive autoritaire en s’attaquant aux libertés publiques par le projet de loi sécurité globale.

Les milliards distribués pour tenter de sauver l’économie s’accompagnent d’un discours gouvernemental et patronal à peine voilé : Un jour prochain il faudra payer la note !

Camarades ! devinez qui devra faire une nouvelle fois des « efforts » pour redresser les finances publiques.

D’ores et déjà des centaines de milliers de salariés, actifs et retraités, subissent de plein fouet la crise sociale par la perte d’emploi, le gel voire la baisse de salaire, le développement de la précarité et de la pauvreté etc…

Si rien n’est fait pour imposer d’autres choix il est à craindre que le plus dur reste encore à venir pour les salariés. Unis et déterminés le monde du travail doit faire entendre sa voix pour imposer d’autres choix pour vivre et travailler dignement.

Depuis le début de cette crise, la CGT n’a cessé de le marteler : le « monde d’après » ne pourra ressembler au « monde d’avant ».

Il est nécessaire d’inverser les priorités et de placer enfin les besoins de tous au centre de ces priorités.

Les restrictions successives décidées unilatéralement par le gouvernement entraînent des atteintes aux libertés et aux capacités de chacun à se mobiliser pour ses revendications.

Il est cependant évident que si l’ensemble des salariés, des privés d’emploi, des retraités, des étudiants et lycéens ne prennent pas leur avenir en main, le risque est majeur qu’à l’avenir les choses changent mais…. En pire !

La CGT avec d’autres organisations syndicales ici présentes a décidé de faire de ce 4 février la nouvelle étape d’une mobilisation qui doit se construire dans la durée.

Agissons donc pour exiger notamment :

• L’arrêt du gel des salaires dans le secteur privé comme dans le public, pour les actifs comme pour les retraités. L’augmentation de tous les salaires, des retraites et des minimas sociaux.
• La mise en place des 32h sans pertes de salaire, pour maintenir et développer l’emploi.
• Le renforcement des services publics notamment ceux de santé.
• Le réinvestissement et la relocalisation de nos moyens industriels
• L’arrêt de la casse de notre système solidaire de protection sociale.

Chers amis, chers camarades, cette mobilisation doit s’intensifier partout dans toutes nos entreprises, nos services et administrations, partout dans les lieux de vie au côté des retraités et privés d’emploi au côté de la jeunesse, des étudiants et  des lycéens, toutes celles et  ceux qui subissent de plein fouet cette crise sans précédent.

Intensifions la mobilisation, portons partout nos cahiers revendicatifs.

Oui camarades nous voulons un autre monde, nous voulons une vie digne et un avenir bien meilleur pour toutes et tous,

Battons-nous et construisons le ensemble.

Merci,