84 % : c’est le taux de citoyens favorables au renforcement des sanctions juridiques en Europe contre les employeurs coupables de discriminations liées à l’origine, la nationalité, la couleur de peau ou la religion. C’est l’un des résultats du baromètre Louis Harris sur le rapport de la populaion aux discriminations, réalisé du 24 au 28 octobre pour la Fédération nationale des maisons des potes .
Discriminations : l’enjeu du travail
Les questions liées au travail et à l’emploi sont particulièrement évoquées. Ainsi, 82 % se prononcent pour une rémunération et une retraite identiques pour un même travail réalisé dans le même pays, quelle que soit la nationalité du salarié. 76 % sont favorables au CV anonyme.
75 % sont aussi favorables aux recours collectifs en justice pour les victimes d’une même discrimination.
Pour les droits des migrants
La majorité se prononce aussi en faveur des droits des étrangers et des travailleurs migrants. Ils sont 59 % à se prononcer pour la régularisation des travailleurs sans papiers, afin qu’ils bénéficient de mêmes droits et rémunérations que les travailleurs européens.
55 % considèrent qu’ils doivent pouvoir travailler dans la fonction publique (à l’exception de certains domaines, tels que l’armée, la police…).
Et 53 % sont favorables au droit de vote aux élections locales et européennes des étrangers installés depuis cinq ans au moins en France.
Une évolution positive
Si une grande majorité de citoyens est favorable à l’ensemble de ces proposition , « le soutien aux différentes mesures semble, dans l’ensemble, se renforcer légèrement au fil des années » , indiquent les sondeurs, soulignant qu’ « en 2018, pour la première fois, toutes les mesures reçoivent l’approbation de la majorité des Français » .
Par ailleurs, trois catégories y sont particulièrement attachées : les femmes, les sympathisants de gauche, et les citoyens dont les deux parents n’avaient pas la nationalité française à la naissance.
Des résultats en tout cas fort encourageants.