L’égalité entre les femmes et les hommes est un levier indispensable de sortie de crise.


Prise de parole du 8 mars 2021,
Laurence de VILLELE, Secrétaire d’UD CGT 84

Chères camarades,

Le 8 mars, ce n’est pas la journée de la femme, ce n’est pas non plus la saint valentin ni la fête des mères ni celle des secrétaires…

C’est la journée internationale de luttes pour les droits de la femme !

Les applaudissements, lors du premier confinement, saluaient les salarié.es en première ligne. Il s’agissait très majoritairement de femmes : infirmières, aides soignantes, aides à domicile, hotesses de caisse, agentes d’entretien, assistantes maternelles mais aussi enseignantes, personnel administrative… Pourtant, toutes n’ont pas vu la couleur de la revalorisation de leur salaires ni de la prime Covid.
Toutes ces premières de corvées dont le travail est indispensable sont invisibilisées, dévalorisées et sous payées.

Nous revendiquons de revaloriser les métiers à prédominance féminine, de reconnaître les qualifications, la technicité du travail, les responsabilités…en bref avoir la volonté politique d’appliquer la loi qui prévoit :

UN SALAIRE EGAL POUR UN TRAVAIL DE VALEUR ÉGALE.

Nous sommes encore trop loin de l’égalité entre les femmes et les hommes. Est-il nécessaire de rappeler, chères camarades, qu’en moyenne les femmes gagnent 25% de salaires en moins ! et que les femmes touchent 40% de moins sur leur pension de retraite par rapport aux hommes

80% des salariés à temps partiel sont des femmes, avec des salaires souvent en dessous du seuil de pauvreté et une flexibilité maximum. C’est pourquoi la CGT revendique l’instauration d’un droit automatique au passage à temps plein, d’une sur-cotisation patronale retraite sur les emplois à temps partiel, de la rémunération du temps de trajet entre deux emplois…

Le confinement a mis en lumière que nous, les femmes, sommes indispensables au fonctionnement de notre société. Le télétravail, ou plutôt devrions nous dire le travail à la maison, a exacerbé les inégalités entre les femmes et les hommes. Car non il n’est pas possible de garder les enfants en télétravaillant ! Nous revendiquons l’arrêt pour « enfant malade » ou « cas contact » pour les salariées en télétravail, ainsi que l’encadrement du télétravail

Ouvrières, employées ou cadres, les femmes sont toutes confrontées au sexisme et aux violences dans le travail ; Trop souvent, la victime est sanctionnée, déplacée ou licenciée, et pas l’agresseur.
Il faut que la France ratifie la première loi mondiale contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail. Il s’agit de la 190ème Convention de l’organisation internationale du travail . De nouveaux droits pourraient enfin être mis en place : protection des victimes y compris des violences conjugales, sanction pour les entreprises ne mettent pas en œuvre de plan de prévention, formation des représentants du personnel,

Mais les choses bougent ! de plus en plus d’hommes refusent d’être enfermés dans les rôles stéreotypés et aspirent à sortir des rapports de domination. Le féminisme ce n’est pas l’inversion des rapports de domination, c’est la volonté de gagner une société égalitaire !

Chères camarades, nous sommes dans la rue pour réclamer la revalorisation des métiers à prédominance féminine et de réelles hausses de salaires

Nous sommes dans la rue pour nous élever contre notre exploitation, pour gagner l’égalité salariale femmes-hommes

Nous sommes dans la rue pour réclamer un milliard pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles, pour obtenir une ratification ambitieuse de la convention Internationale du travail contre les violences et le harcèlement dans le monde du travail

Nous sommes dans la rue pour dénoncer les discriminations, de genre, de classe, de race et les lesbo,-bitransphobe cumulées par certaines

Nous sommes dans la rue pour que l’accès à l’avortement soit possible partout, même pendant les périodes de confinement, et pour que le délai légal soit allongé à 12 semaines

Nous sommes dans la rue, ce 8 mars, à manifester, à revendiquer, comme les femmes de par le monde, car sans NOUS LE MONDE S’ARRETE

Vive les femmes, vive la CGT.

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